Mémoire d'un vieux journaliste |
Nous avions des enveloppes très spéciales qui portaient la mention de "HORS-SAC", avec l'adresse du journal. Evidement, à l'époque il n'y avait, au Maroc, que 10 journaux, pour la plupart des publications des partis politiques. ON NE VOUS PARLE PAS du climat politique qui y régnait , ni d'où les journalistes étaient tous, ou presque des cibles privilégiés. C'était le MAROC des années de plomb. Le Maroc de tazmamart .En m'installant ici en Belgique, à la fin des années 70 , j’ai continué d’exercer le métier de journaliste, d'une manière complémentaire, avec comme moyens d'acheminement de mes correspondances, le téléphone et l'envoi par poste, qui prenait parfois plusieurs jours. Alors il fallait s'adapter à la situation, on n'avait pas d'autres choix, malgré l'existence du " TELEX ", qui était hors de prix, et en plus n'existait pas en arabe. En 1984, lors d'une visite à la rédaction du journal AL ALAM à RABAT qui était notre employeur, on nous à présenté un nouvel appareil, qui faisait vraiment des miracles en nous expliquant le mode d'emploi et tout ce qu'on peut gagner comme Temps, etc.. C'était le facsimilé "FAX" , et à l'époque en Belgique, seule la poste de "de Brouckère " avait cet appareil, qui n'était pas à la portée de tous. Les prix d'envoi hors-bourse. La première feuille coutait 1.200 Fb, la deuxième 800 Fb. Pour deux feuilles, il fallait payer 2.000 Fb « 50 euro », l'équivalant de deux jours de travail pour un ouvrier moyen. C’était trop cher, mais c'était une solution de rechange. Une année après, le prix était pouvions pouvait trouver facilement des appareils facsimilie (fax) sur le marché à des prix raisonnable. Quand au prix à payer pour l'exploitation, il était identique au prix d'une communication téléphonique. Pour travailler tranquillement, il y'avait à Bruxelles un endroit confortable, qui offrait toutes les conditions. C'était l'ancien centre international de presse "I.P.C", où on y trouve tout : téléphone, fax, télex , machines à écrire à caractères divers (français, turc, grec, arabe et scandinave). On y trouvait aussi tous les titres de presse internationale. Et à coté de la salle de rédaction, il y'avait un bar, pas comme les autres, fréquenté essentiellement par des agents de renseignement, un vrai "NID D'ESPION" : Mossad, C.I.A, MI-6 , KGB, D.S.T- "France", les renseignements arabes, etc. On savait qui fait quoi? Avec le temps, on s'est habitué à cette présence, pour le moins dérangeante....../. A suivre… ECRIT PAR : Aziz Belcaid. |