De nouveaux affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont été signalés dimanche 26 décembre 2010 à Bengerden, au sud du pays, et près de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest. Dans cette région, les affrontements ont été particulièrement violents dans la nuit de samedi à dimanche. Blessés par balle ou suicides, plusieurs jeunes gens sont morts.
Le 17 décembre 2010, un jeune diplômé au chômage qui vendait des fruits et des légumes se fait confisquer sa marchandise par la police municipale car il n'est pas en règle. Il tente de se suicider en s'immolant par le feu. Spontanément, des jeunes sortent dans la rue. Ils réclament le droit au travail, des conditions de vie décentes.
Depuis 10 jours, c'est toute la région de Sidi Bouzid qui est en ébullition. Une région où le taux de chômage bat des records, où l'on se sent abandonné par le pouvoir central.
Hier, dimanche 26 décembre, c'est à Souk Jedid que des heurts ont été signalés. Samedi soir, à Régueb, des affrontements ont opposé environ 2.000 manifestants à la police durant plus de six heures. Les jeunes ont mis le feu à une banque, à un tribunal. Ils ont détruit un café qui appartient à un membre du parti au pouvoir.
La veille, c'est à Menzel Bouzayane, à 60 km de Sidi Bouzid, que des centaines de manifestants ont laissé parler leur colère et se sont opposés aux forces de l'ordre. Un manifestant a été tué par balle, d'autres ont été blessés.
Alors que le ministère de l'Intérieur parle de légitime défense, le mouvement d'opposition légale Ettajdid (Renouveau) critique le recours des autorités tunisiennes à l'usage des armes contre les manifestants et appelle au dialogue. Ahmed Brahim, le secrétaire général de ce mouvement.
Au jour d'aujourd'hui, 12 janvier 2011, plus de 5 jeunes se sont suicidés et plus de 59 manifestants ont été tués par les forces de l'ordre tunisiennes ont été enregistrés.Les autorités ont ordonné la fermeture de touyes les écoles, les Lycées et les Universités du pays, jusqu'à nouvel ordre. Apparemment; les propositions du Régime n'ont pas suffit à calmer les ésprits.Le pire est à craindre, pour l'avenir.
commenté par Ahmed Mahou, ce 12 janier 2011.
|