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MUSIQUE: RIHLA IBN BATOUTA en Musique

Les éditos

IBN BATOUTA,

inspirant une œuvre musicale, fait voyager le public de Bruxelles à travers différentes cultures musicales. Par Wassim Ibrahim,

Traduit par Ahmed Mahou (de l’arabe vers le français).
Bruxelles le, 20.10.2010 (AFP)

 

Orchestre RIHLA
« Bonsoir, et vous souhaitant un beau voyage ». C’est avec ces mots de bienvenue que les organisateurs se sont adressés au public présent au théâtre « la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale » à Bruxelles pour assister au spectacle musical « RIHLA », inspiré par les voyages du Les éditosfameux explorateur marocain (originaire de la ville de Tanger), IBN BATOUTA. Spectacle présenté, ce vendredi 19 novembre 2010, par une troupe composée de musiciens arabes et belges. Et avant d’exprimer ses salutations et de céder la scène aux musiciens, l’un des organisateurs de la soirée explique l’histoire du grand voyageur arabe, qui a vécu au 14ième siècle et a effectué plusieurs voyages, durant 30 ans environ, tout en parcourant près de 120.000 km. Il parcourt plusieurs pays de l’Europe de l’Est, de l’Extrême Orient ainsi que plusieurs villes arabes.
Ces voyages ont inspiré un joueur de l’Oud, ABID BAHRI, marocain résidant en Belgique. Ce qui a donné un spectacle musical d’une heure, laissant la musique guider le public dans un voyage, à travers des compositions inspirées de différentes cultures musicales. Celles invoquant des musiques dansantes et folkloriques de l’Europe de l’Est, les Musiques Ottomane, Chinoise et celle de l’Extrême Orient, en plus de quelques morceaux de la Musique arabo-andalouse.
Monsieur BAHRI, dans une interview accordée à l’Agence France Presse, déclare que le choix de cette œuvre, surnommée « RIHLA », vient du fait qu’il est « habité par le voyage et le nomadisme » . Il ajoute que « tous mes travaux et contributions antérieurs étaient faits avec des musiciens de différentes cultures, à travers des projets non limités dans le temps, mais survolant différentes époques musicales ».
Le compositeur de cette œuvre, inspirée par IBN BATOUTA, considère que la question du voyage « justifie la présentation d’éléments musicaux de différentes cultures dans un même travail », soulignant que tous les musiciens ont partagé le même enthousiasme dans ce nouveau travail. Il ajoute : « j’ai voulu que tous les musiciens voyagent à travers la musique, en contribuant avec leurs idées, et pas seulement en étant de parfaits joueurs de leurs instruments. » L’œuvre musicale a été présentée par la troupe surnommée « l’Orchestre RIHLA », dirigée par le musicien belge d’origine algérienne, Samir BENDMIRED, qui a joué du clavecin avec d’autres joueurs belges dont 3 joueurs de violon, un joueur de « TCHILLO », en plus d’un joueur de flûte et d’un percussionniste.
L’inspiration sur les ambiances du voyage et du nomadisme ne s’est pas limité seulement à présenter différents genres musicaux, mais elle s’est aussi élargie afin d’influencer la forme du spectacle musical et sa  structure. L’œuvre, composée de morceaux qui se succèdent, est jouée par toute la troupe, donne l’occasion à un instrument musical de conduire le rythme. Et à chaque relance d’un nouveau morceau, la composition ralentit pour insinuer l’arrivée à une autre nouvelle station dont les ambiances musicales sont différentes. Le joueur belge de flûte, Stefan BRAKAVAL, joue un rôle central dans l’œuvre musicale. En effet, la flûte était une voie essentielle dans la plupart des morceaux musicaux. Sa présence s’est imposée comme le SON du voyage qui bouge.
A ce propos, Monsieur BRAKAVAL déclare à l’AFP que ce qui a motivé son enthousiasme pour ce travail, c’est que ce dernier « provoque une coupure entre les frontières géographiques et culturelles entre tous les genres musicaux ». Expliquant par là que la musique qu’ils ont joué contient « des influences de toutes les régions du Monde ». Il ajoute qu’ « il y a des morceaux essentiellement pour la flûte, d’autres pour la flûte BANSOURI (indoue) que j’essaie de jouer par la flûte occidentale, en laissant aux gens et à moi même, d’imaginer qu’ils puisseent ètre joués par d’autres flûtes.
De plus, insiste le joueur de flûte, le fait de laisser une certaine liberté à l’improvisation lors du jeu , avec l’entrée en jeu du jazz, cela « a eu un rôle positif » en faveur du spectacle musical et de sa thématique. En effet, l’œuvre musicale  donne, parfois, l’occasion aux musiciens, d’exprimer leurs improvisations,  notamment le percussionniste.
 Peter SCHNEIDER joue de plusieurs instruments de percussions orientales, occidentales et africaines, tous aussi différents les uns que les autres. Néanmoins, il a introduit des percussions, invoquant d’elles mêmes les ambiances des cultures dont elles sont originaires.
L’auteur de l’œuvre indique que la question de l’improvisation « était essentielle » pour les musiciens, du fait de la liberté laissée au musicien, « liberté » essentielle au  sujet du voyage. Il fait remarquer que cela crée un équilibre entre l’improvisation dans la musique du jazz, l’orientale et la précision selon le jeu connu de l’orchestre occidental.
Le musicien Samir BENDMIRED, qui a transcrit le travail musical et qui l’a arragé, insiste aussi sur cette question d’équilibre. Il fait remarquer que le cadre de l’Orchestre a rendu possible la pluralité des voix et la composition musicale, tant arabe, chinoise qu’hindoue, ainsi que son intégration, sans perdre sa particularité.
BENDMIRED nous explique que l’auteur de « RIHLA » s’était présenté à lui avec le rève de « rassembler des morceaux musicaux de différentes régions ». Il explique que son travail était « de rendre ce voyage relié et logique, et pas seulement un ramassage de morceaux. »
Le chef d’orchestre explique que ses arrangements musicaux étaient faits pour « dévoiler qu’au sein de la musique orientale existe de formidables sources, et qu’il s’agit, pour nous, de les faire revivre, mais pas comme nos prédécesseurs l’avaient fait auparavant. Indiquant au passage, par exemple, que des musiciens allemands avaient emprunté la musique andalouse à l’Afrique du Nord pour la jouer en orchestre, mais cela « n’a pas réussi ».
BENDMIRED déclare à ce propos qu’ils avaient écrit leurs travaux à la Beethoven ou à la Bach, « alors qu’il n’y avait aucun lien. » Expliquant que cela « apparaissait comme un habillage européen d’une princesse arabe, et cela n’a pas marché. Il fallait revenir à la conception du Kaftan en le rendant plus attrayant et plus joli ». Et d’ajouter que « c’est cela que nous avons essayé de faire ».
Le spectacle musical a été présenté aussi dans la ville d’Anvers dans le cadre de la programmation du festival intitulé « MOUSSEM » et avait reçu un franc succès auprès du public, qui a, à maintes reprises, fait revenir sur scène les musiciens, pour les applaudir.
LIVA Mirmans, une jeune belge âgée de 20 ans, déclare que le spectacle « m’avait donné le  sentiment de voyager d’un endroit à un autre ».

Moussem: Rihla Intv. Abid Bahri.mov
 
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F
Bravo  nos compositeurs Abid et Samir (saha...)
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F
Bonsoir à tous, Abid Bahri est compositeur contemporain d'origine marocain et comme toujours il cherche dans les autres cultures musicales pour réunir les créateurs sur un thème. Rihla est une nouvelle création musicale arabe, bravo Abid et notre Compositeur Samir....
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