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QISSI ABDEL était une vraie STAR DE BOXE

Mythique, la place Flagey à Bruxelles. Ah, si elle pouvait parler et nous délivrer tous ses secrets autour et aux alentours. Pour nous parler de ces stars qui l'ont connue. La Place Flagey, c'est Les éditosaussi le premier super marché de Belgique, la première Station Radio et les premiers studios télé. D'ailleurs, cette première maison de la RTB se faisait appeler ‘ le Paquebot ’. Sans oublier le marché hebdomadaire qui s y tenait chaque samedi matin. Et pas loin de cette place, juste deux rues plus loin, se trouve la rue serpentin, là où résidait la famille QISSI. Une famille sans problèmes, respectée par les voisins et aimée par tous. Jusqu’en 1979, c était une famille ordinaire, juste au moment où une star de Boxe voit le jour, et comme pour briller particulièrement sur le ciel bruxellois, avant de se faire connaitre à l’échelle nationale et internationale. Bien sur, il s'agit d'ABDEL QISSI, qui était une vraie star. Un bulldozer qui écrase tout sur son passage, dans la catégorie des poids lourds.

Nous avons toujours en mémoire les fameux articles, parus au journal ‘ LE SOIR ’, avec des gros titres en gras tels que : QISSI  ABDEL écrase celui là, QISSI met K.O un autre, QISSI ABDEL champion de Belgique. Et enfin, le grand journaliste, MILOU BLAVIER (DH), lui apportant sa torche de spécialiste en Boxe. C'était le bon vieux temps de la boxe qu'on pratiquait par amour du sport. En tout cas, c'est QISSI ABDELKRIM qui était la star, et devinez qui était son supporter et FAN ? Jean-Claude V.B. Mais le plus grand supporter était le véritable VAN DAMME, non pas l'acteur, mais le publicitaire, celui qui ne ratait jamais un combat d'ABDEL. J’ai encore en mémoire, la présence de QISSI et son lieutenant J.C.V.D dans l'une de mes émissions radio à Ixelles, comme si c’était encore hier. Et pourtant, beaucoup d'eau a coulé sous le pont depuis ce temps. Et au fil des combats et des victoires successives, mon bonheur et mon plaisir sont tellement grands, qu’en plus de l’émission radio que je lui ai consacrée, je lui ai aussi consacré plusieurs articles dans deux journaux marocains, AL ALAM et l’OPINION, grâce à qui il a été appelé à rejoindre l’équipe nationale de Boxe du Maroc. A propos de l’émission à la Radio consacrée à QISSI, un détail me revient en mémoire: Jean-Claude V.D, sans se géner, me demandait sans cesse "quand vais-je l'inviter à mon émission et lui consacrer un article dans les journaux?". Je lui répondais toujours ‘ le jour où tu deviendras un champion comme ABDEL ’.

Malheureusement, V.D n’a jamais été sacré  champion, excepté sa pratique de la culture physique et son intérêt pour la souplesse. Et s’il a pratiqué pour un  labs de temps le Judo, il n’a malheureusement jamais gagné un combat ou décroché un quelconque titre, et cela jusqu’à son départ pour les Etats Unis en 1984. J’étais abonné à  sa salle de Body Bullding ‘ CALIFORNIA GYM ’, qui était située sur la chaussée d'Ixelles, près de la place Flagey, la même salle dans laquelle il consacrait beaucoup de son temps à entretenir sa forme physique.

Quand on parle de QISSI, il ne faut pas oublier que, grâce à lui et à sa réussite, son frère Mohamed (Alias MICHEL TONG PO) a suivi le même chemin. Il était aussi de la graine des champions. Il a aussi été convoqué par le sélectionneur marocain, à plusieurs reprises. Mohamed était beaucoup plus proche de Jean-Claude V.D que ne l’était son frère ABDEL.

L AMERICAN DREAM.

Sans les frères QISSI, Jean-Claude n’aurait jamais existé. Et l’histoire nous apprend que le publicitaire VAN DAMME était tellement content à la fin de chaque combat gagné par ABDEL qu’il ne pouvait résister de lui faire un cadeau, sous forme de tournage d’un spot publicitaire à HONK KONG. Un spot qui demande à l’acteur beaucoup de souplesse. Mais ABDEl refuse poliment l’offre de tourner le spot et propose à sa place, au publicitaire VAN DAMME, un jeune homme, inconnu du service, portant des lunettes à double vitrage. Ce jeune homme était loin de celui qu'on allait découvrir, quelques années plus tard, comme le  beau gosse qu’ il allait devenir. Sa seule référence était sa souplesse, peut-être même sa rapidité. Bien sur, ce jeune homme en question n’était autre que Jean-Claude. Et dès la signature de son contrat, il s'envola vers HONK KONG. Dès la fin du tournage, il revient en Belgique, après avoir fait un crochet à LOS ANGELES. Depuis lors, il ne jure que par les Etats Unis. Pour lui, la Belgique c’est fini; son avenir est ailleurs. Petit problème : il ne parlait pas un mot d’Anglais et  n’avait pas d’adresse de contact. Si, une adresse. Celle du producteur et patron de la CANNON CINEMATOGRAPHIQUE. Menahem GOLAN, qu’ ils ont rencontré à ROME. Quelques mois après, lui, son pote Michel QISSI et Jean-Claude vont s'envoler pour les Etats Unis pour une grande aventure où tout était possible.

Jean-Claude voulait tout lâcher un certain moment. C’est QISSI qui a résisté et a refusé l’idée d’un échec.

Une fois aux Etats Unis, précisément à LOS ANGELES, les deux associés entament un pèlerinage très difficile. Seul QISSI connaissait quelques mots d’anglais et cela resta un vrai obstacle, dans un premier temps, pour trouver  un premier emploi de service, si on peut appeler cela comme ça. En attendant, ils faisaient la chasse aux stars et avaient rencontré notamment CHUCK NORRIS< MOHAMED ALI, etc. Quant au guet apens qu’ils avaient tenté devant le domicile de SYLVER STALLONE, il s'est terminé par un échec. La Star des années 80 refusa toujours de les rencontrer. Ce qui était normal de la part d'un RAMBO en pleine gloire. Et c'était QISSI qui subvenait aux besoins de l’équipe grâce au job qu’il avait dans une Pizzeria. Et c'est par après que les choses se sont améliorées financièrement. Les deux associes dans l'aventure travaillaient, ce qui était déjà bien. Et pour s'assurer un chez soi, ils avaient acheté une bagnole qui leur servait de domicile, en attendant des jours meilleurs. En parallèle à cela, leurs recherches dans le domaine impitoyable du cinéma continuaient et allaient bon train. Un certain moment, marre de ces échecs, Jean-Claude commençait par lâcher prise. Un retour en Belgique n’était pas exclu. Et c'est grâce à la résistance de Mohamed, qui repoussa cette idée de retour en Belgique les mains vides, qu’il considérait comme un échec. Dans la famille QISSI, cela n'était pas permis. Jean-Claude n'avait pas le choix .Il avait peur de regretter son choix de retour en Belgique. Alors qu’il avait des atouts pour réussir : première occasion, premier casting, premier rôle dans ‘KARATE TIGER ’. Financièrement, ils avaient touché des cacahouètes. Donc, ils décidèrent de continuer leur combat. De casting en casting, et toujours rien. Mais cela ne les décourage toujours pas. A un certain moment, ils se sont rappelé d'une personne qu’ils avaient rencontrée à ROME et se sont mis à la recherche de MENAHEM GOLAN en se présentant au siège de CANON CINEMA. Ne se rappelant pas d'eux, il refusa par deux fois de les recevoir. Entre temps, Jean-Claude a eu la chance de participer à un casting où SCHARZENEGER joue le rôle principal et Jean-Claude celui d'un monstre. Mais rien n'était sur qu’ il décroche ce rôle. Et voilà que QISSI qui trouve une ruse afin de rencontrer MENAHEM GOLAN. Il va monter la garde devant le siège de CANON CINEME avec Jean-Claude, et attendre le passage du BOSS. Ils vont le suivre jusqu’ au restaurant où il est allé se restaurer et ont observé tous ses faits et gestes, durant toute une soirée. Le lendemain, ils se sont présentés au siège de CANON et ont demandé de voir MENAHEM, sous prétexte qu’ils avaient rendez-vous. La preuve, c'est qu’ils avaient diné avec lui au resto la veille. Deux mensonges  pour le prix d’un. Le message est transmis par le service de gardiennage. Par curiosité, le BOSS les accueille, histoire de voir la tète des deux menteurs. N'ayant aucun argument pour se défendre, nos deux lascars laissent cours à leur seule  improvisation. Et dès le franchissement de la porte du Bureau, Jean-Claude va avoir le culot de monter sur le bureau et commence par faire son exercice sportif préféré, le grand écart. Quant à QISSI, il enchainera en disant au BOSS : prenez le , il est le moins cher et il peut devenir meilleur. Et si vous ne voulez pas, il ira jouer  dans le prochain film de SCHWARZENEGER. MENAHEM croyait que c'était encore un autre mensonge afin de l'impressionner. Il vérifie auprès des responsables du casting, qui lui confirment  la véracité de l'information. Seulement le nom pose problème, celui de Jean-Claude VAN VARENBERG. Il est un peu long, lourd et ne sonne pas bien. C'est à ce moment là, et dans les bureaux de MENAHEM GOLAN, que QISSI proposa à Jean-Claude de changer son nom par celui de VAN DAMME. Le BOSS était content et il sortit de son tiroir le scénario d'un film à petit budget (1 million de dollars) et c'était ‘ BLOOD SPORT ’ dont le titre original était ‘BLOOD SPORT A MISSION OF HOME ’. Il sera tourné à HONK KONG.   A suivre.


Aziz BELCAID.

 

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